
Accueil » Découvrir Bozel » L’Église Saint-François de Sales
L’église a été construite en deux temps, à 150 ans d’intervalle. En 1666 et 1669, le torrent Bonrieu traversant le village inonda par deux fois le village et endommagea considérablement la paroisse d’origine. Il fallut attendre 1732 pour que la reconstruction de la paroisse commence sur la base de plans définis au début du siècle, sur l’emplacement de l’ancienne église qui était beaucoup plus petite, comprenant la sacristie et le chœur actuels. Elle fut consacrée en 1755 par l’archevêque de Tarentaise Claude-Humbert de Rolland, et placée sous le patronage de Saint François de Sales. Elle a été agrandie en 1877 d’une troisième travée. La presque totalité du mobilier de l’église fut détruite sous la Révolution française. Entre 1794 et 1800, l’église servit d’entrepôt pour le salpêtre nécessaire à la fabrication des poudre à canon. Une nouvelle restauration de l’église recommença après le Concordat de 1801, mais ce n’est que vers 1830 que l’église retrouva l’ensemble de son mobilier (autel, retable,…). En 1840, le retable du maître-autel fut construit par Pédrino, sculpteur, au prix de 3200 francs. Le tableau de l’autel, peint à Milan par le peintre Giovanni Arienta représente la guérison d’un enfant et la scène de la Transfiguration de Raphaël (selon Saint Marc, 9,1-29).(Reproduction d’un tableau de Raphael). De chaque côté du tableau se trouvent à gauche Saint François de Salles, patron de la paroisse, et à droite Sainte Agathe. À l’intérieur, la chaire avec sculptures représentant les quatre évangélistes et le Bon Pasteur a été exécutée en 1856 par le sculpteur Duithe, de Beaufort, au prix de 420 francs. En 1876, avec l’accroissement de la population, l’église fut de nouveau agrandie avec le déplacement de la façade. Cette modification permit la construction de l’actuelle tribune, plus grande que l’ancienne, qui fut alors réservée aux membres masculins de la confrérie du Très-Saint-Sacrement. Les hommes de plus de ving cinq ans qui n’en étaient pas membre occupaient alors la nouvelle travée du fond de l’église. En 1877 furent placées sur la façade de l’église les statues en terre cuite d’Elie (à gauche) et de Moïse (à droite), ainsi que celle du Sacré-Cœur de 2 mètres de hauteur et pesant 600 kilos. La porte est caractéristique du baroque en Tarentaise, avec son fronton interrompu encadrant une niche abritant la statue de Saint Pierre. Des pilastres latéraux ainsi qu’un décor peint sur la partie supérieure complétaient la décoration jusqu’au début du XXe siècle. En 1794, durant la période de la révolution française, le représentant du peuple en mission dans le département du Mont-Blanc en 1794 ordonna par décret que le clocher à double-bulbe du XVIIIe siècle soit découronné. Ce clocher fut reconstruit en 1824 sur une base similaire à son plan d’origine, elle s’élève à plus de 40 mètres.La totalité de la couverture de la flèche à deux bulbes fut entièrement refaite en 1978. Le clocher possède quatre cloches achetées aux établissements Paccard d’Annecy. Les deux plus grosses en 1820, et les deux autres en 1927. La dernière réfection du clocher date de 1978. L’église est une des silhouettes les plus reconnaissables de Savoie, avec sa flèche unique à double bulbe.
Stèle – Église Saint François de Salle – Bozel
Une stèle en pierre sculptée est visible sur un mur de l’église Saint-François-de-Sales (incrustée à l’extérieur, juste à droite de l’entrée principale).
Elle comporte l’inscription latine suivante:
« H.D.J ET S.R.E
JOANNA MARIA
ROGET NATA IX Kal
X bris ANNO MDCCLXX
PERFECTOREMVITAM
ANHELANS, FACULTA-
TIbUSq, TERRENIS
COELESTES DIVITIAS
COMPARARE CUPIENS
SECESSIT INDOMUM
qUAM EDUCANDIS
PUELLIS FUNDAVERAT.
OBDORMIVITXVKAL
JULII. MDCCCXLV
TIBI PAX ETORATIA
DILECTOE MATRI FILIOE CARITATIS TVOE ».
Traduction :
En l’honneur du Seigneur Jésus et de la sainte Église romaine,
Ci-gît et repose Jeanne-Marie Roget née le 22 novembre 1770;
Aspirant à une vie plus parfaite
et désirant se préparer les richesses célestes avec les moyens terrestres,
elle se retira dans la maison qu’elle avait fondée pour l’éducation des jeunes filles.
Elle « s’endormit » (décéda) le 16 juin 1845.
– A toi la Paix et la Grâce –
– Pour toi, mère bien-aimée, les filles de ta charité –

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