Patrimoine local

Patrimoine local

La Tour sarrazine

Située sur la rive droite du torrent du Bonrieu, dans le bourg, la tour Sarrazine daté de la fin du XIIe siècle, est le dernier vestige d’une maison forte, distante de quelques mètres, qui a été reconvertie en habitation rurale, et quelle protégeait. La tour est le plus ancien édifice de la vallée de la Tarentaise. Malgré son nom, elle n’a pas de rapport avec les invasions sarrasines survenues en Savoie aux IXe – Xe siècles. Elle pourrait constituer le vestige d’un domaine seigneurial plus vaste, endommagé par les crues du Bonrieu ; en 1630 une inondation envahit ainsi le niveau inférieur de la tour. Sa position atteste toutefois de la puissance des seigneurs de la vallée, les Rouge (Roux ou Rol) qui gravitaient dans l’entourage de l’archevêque de Tarentaise et des comtes de Savoie. À partir du XIIIe siècle, elle appartient aux nobles du Verger qui possédaient une autre tour à Bozel. Cette construction de plus de 8 m de côté, présente des maçonneries de moellons bruts scellés dans un mortier de chaux et de sable. Les angles, piédroits et arcs des baies sont en moellons réguliers. Elle comporte quatre niveaux séparés par des planchers. Entièrement réhabilitée, elle abrite une exposition permanente retraçant la vie du canton du néolithique à nos jours. Elle abrite également des expositions temporaires.

L' Eglise Saint-François de Sales

L’église a été construite en deux temps, à 150 ans d’intervalle. En 1666 et 1669, le torrent Bonrieu traversant le village inonda par deux fois le village et endommagea considérablement la paroisse d’origine. Il fallut attendre 1732 pour que la reconstruction de la paroisse commence sur la base de plans définis au début du siècle, sur l’emplacement de l’ancienne église qui était beaucoup plus petite, comprenant la sacristie et le chœur actuels. Elle fut consacrée en 1755 par l’archevêque de Tarentaise Claude-Humbert de Rolland, et placée sous le patronage de Saint François de Sales. Elle a été agrandie en 1877 d’une troisième travée. La presque totalité du mobilier de l’église fut détruite sous la Révolution française. Entre 1794 et 1800, l’église servit d’entrepôt pour le salpêtre nécessaire à la fabrication des poudre à canon. Une nouvelle restauration de l’église recommença après le Concordat de 1801, mais ce n’est que vers 1830 que l’église retrouva l’ensemble de son mobilier (autel, retable,…). En 1840, le retable du maître-autel fut construit par Pédrino, sculpteur, au prix de 3200 francs. Le tableau de l’autel, peint à Milan par le peintre Giovanni Arienta représente la guérison d’un enfant et la scène de la Transfiguration de Raphaël (selon Saint Marc, 9,1-29).(Reproduction d’un tableau de Raphael). De chaque côté du tableau se trouvent à gauche Saint François de Salles, patron de la paroisse, et à droite Sainte Agathe. À l’intérieur, la chaire avec sculptures représentant les quatre évangélistes et le Bon Pasteur a été exécutée en 1856 par le sculpteur Duithe, de Beaufort, au prix de 420 francs. En 1876, avec l’accroissement de la population, l’église fut de nouveau agrandie avec le déplacement de la façade. Cette modification permit la construction de l’actuelle tribune, plus grande que l’ancienne, qui fut alors réservée aux membres masculins de la confrérie du Très-Saint-Sacrement. Les hommes de plus de ving cinq ans qui n’en étaient pas membre occupaient alors la nouvelle travée du fond de l’église. En 1877 furent placées sur la façade de l’église les statues en terre cuite d’Elie (à gauche) et de Moïse (à droite), ainsi que celle du Sacré-Cœur de 2 mètres de hauteur et pesant 600 kilos. La porte est caractéristique du baroque en Tarentaise, avec son fronton interrompu encadrant une niche abritant la statue de Saint Pierre. Des pilastres latéraux ainsi qu’un décor peint sur la partie supérieure complétaient la décoration jusqu’au début du XXe siècle. En 1794, durant la période de la révolution française, le représentant du peuple en mission dans le département du Mont-Blanc en 1794 ordonna par décret que le clocher à double-bulbe du XVIIIe siècle soit découronné. Ce clocher fut reconstruit en 1824 sur une base similaire à son plan d’origine, elle s’élève à plus de 40 mètres.La totalité de la couverture de la flèche à deux bulbes fut entièrement refaite en 1978. Le clocher possède quatre cloches achetées aux établissements Paccard d’Annecy. Les deux plus grosses en 1820, et les deux autres en 1927. La dernière réfection du clocher date de 1978. L’église est une des silhouettes les plus reconnaissables de Savoie, avec sa flèche unique à double bulbe.

Curiosité

Stèle – Église Saint François de Salle – Bozel

Une stèle en pierre sculptée est visible sur un mur de l’église Saint-François-de-Sales (incrustée à l’extérieur, juste à droite de l’entrée principale).

Elle comporte l’inscription latine suivante:

« H.D.J ET S.R.E                                                                     
JOANNA MARIA
ROGET NATA IX Kal
X bris ANNO MDCCLXX
PERFECTOREMVITAM
ANHELANS, FACULTA-
TIbUSq, TERRENIS
COELESTES DIVITIAS
COMPARARE CUPIENS
SECESSIT INDOMUM
qUAM EDUCANDIS
PUELLIS FUNDAVERAT.
OBDORMIVITXVKAL
JULII. MDCCCXLV
TIBI PAX ETORATIA
DILECTOE MATRI FILIOE CARITATIS TVOE ».

 

Traduction :

En l’honneur du Seigneur Jésus et de la sainte Église romaine,
Ci-gît et repose Jeanne-Marie Roget née le 22 novembre 1770;
Aspirant à une vie plus parfaite
et désirant se préparer les richesses célestes avec les moyens terrestres,
elle se retira dans la maison qu’elle avait fondée pour l’éducation des jeunes filles.
Elle « s’endormit » (décéda) le 16 juin 1845.
– A toi la Paix et la Grâce –
– Pour toi, mère bien-aimée, les filles de ta charité –

La Chapelle Notre Dame de Tout Pouvoir

Selon la tradition, une satue de Notre-Dame de Pitié ou de Compassion était placée dans une niche de la façade de l’église de Bozel, au dessus du portail. Aux XVe siècle, son pouvoir de guérison fut sollicité, et des résultats furent constatés. Cette statue fut alors appelée Notre-Dame Miraculeuse vers le milieu du XVIIe siècle. Une première chapelle, nommée Notre-Dame, fut érigée en 1664 devant l’église, contre le mur de la façade, pour abriter cette statue miraculeuse. Cette chapelle originelle dut être détruite lors de l’agrandissement de l’église. La construction d’une nouvelle chapelle, nommée Notre-Dame de Tout-Pouvoir, fut achevée en 1741, dans le cimetière entourant alors l’église, moins de dix ans après la Construite « afin d’attirer toujours mieux la dévotion des Chrétiens », mais construite au coeur du village, cette chapelle fut orientée selon un axe nord-sud, avec le chœur au sud, contrairement aux règles canoniques. Cette chapelle fut un lieu de pèlerinage important pour toute la vallée, et avant 1794, de nombreux ex-voto en ornaient les murs. Au XIXe siècle, le 16 juillet, fête du Mont-Carmel, et le 8 septembre, fête de la Nativité, étaient les deux principales solennités de ce sanctuaire. En 1835, « une pauvre fille était sourde depuis quinze ans environs, de manière à ne pouvoir entendre le prédicateur à l’église et ceux qui voulaient converser avec elle. Elle fit un voeu à Notre-Dame de Tout-Pouvoir, et le jour de la fête du saint Rosaire, comme elle gardait son troupeau, elle fut guérie subitement et depuis lors ne ressentit plus son infirmité ».  

L’un des plus importants pèlerinages eu lieu le 6 juillet 1875: une procession venue de Moûtiers se prolongeait sur une longueur de deux kilomètres. Plus de 200 ecclésiastiques, le sous-préfet de Moûtiers et environ 15 000 à 16 000 pèlerins provenant de toute la Tarentaise. Comme les autres centres de pèlerinages en Tarentaise, cette chapelle est à plan centré « en croix grecque », surmontée d’une voute orthogonale et d’un lanternon. Le retable de la chapelle est classé Monument Historique. Des colonnes torse, de style corinthien soutiennent l’entablement au-dessus duquel s’élève un fronton richement décoré, orné de statues et de cariatides. À l’intérieur du dôme central, les peintures ont été exécutées en 1780, par les frères Pierre et Joseph Desdominique de la Valsesia (Val de Sezia). Elles ornent les huit pans du dôme et retracent les principaux mystères de la vie de la Vierge Marie : sa naissance, sa présentation au temple, son mariage avec Joseph, l’annonciation, la visitation, l’adoration des bergers, l’assomption, et son couronnement au ciel. Certaines de ces scènes se retrouvent sur la façade extérieure. Des médaillons représentant les quatre évangélistes se voient aux quatre pendentifs du dôme.  En 1850, sur les murs et les piliers du Dôme d’où les ex-votos avaient disparus à la Révolution, furent ajoutées des peintures de moins grande valeur dont il ne reste que les quatre Pères de l’église latine. L’élement le plus somptueux est le rétable de 1754, qui échappa à la destruction lors de la Révolution, et fut redoré en 1857. Il fut construit pour mettre en valeur, dans une niche au centre du premier étage, la statue miraculeuse. Cette statue fut malheureusement détruite en 1794 par un acte impie, et remplacée par une statue de la vierge à l’enfant du XIXe siècle. Les deux volets latéraux contiennent les statues de Saint Joachim et Saint Joseph. Cette chapelle a été restaurée en 1966.

Autres monuments

Chapelle Sainte-barbe

(à Bozel)

Chapelle Sainte-Agathe

(les Moulins)

Chapelle

(Villemartin)

Chapelle

(les Mollinets)

Chapelle

(Tincave)

Chapelle

(Lachenal)

Chapelle

(les Champs)

Chapelle du Bozelet

(au Mont de la Guerre)

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